Historique du 10 mars 1959

Situation actuelle au 10 mars 2010

 

 

Un pays escamoté

 

Dans la plupart des atlas aujourd'hui, il est de plus en plus difficile de trouver le nom "Tibet": il est

remplacé par "Xizang" ou "Région Autonome du Tibet". Une recherche plus minutieuse indiquera que

d'anciens lieux tibétains tels que Shigatse ont été changés en Xigatse, qui sonne plus chinois.

 

Ceci n'est pas accidentel. La Chine communiste a un "Comité Géographique des Noms de Lieux" dont le

travail consiste à inventer des noms chinois pour remplacer ceux du Tibet ou du Turkestan Oriental; cela

fait partie d'une tentative délibérée de présenter le Tibet comme une région chinoise à part entière.

 

Malheureusement, les principaux éditeurs occidentaux et les institutions géographiques prennent part à

cette supercherie en éditant des cartes sinisées du Tibet.

 

 

 

Des provinces éclatées

 

L'Amdo au nord, le Kham à l'est et l'U-Tsang au sud étaient les trois régions du Tibet historique.

- L'Amdo a été morcelée entre la province du Qinghai et une partie de la province du Gansu.

- Le Kham fait aujourd'hui partie des provinces chinoises du Sichuan, de Gansu et du Yunnan.

- L'U-Tsang avec l'ouest de la province du Kham, forme de nos jours ce que la Chine dénomme "La Région Autonome du Tibet".

La "Région Autonome du Tibet" (RAT), version chinoise artificiellement réduite du Tibet, comprend moins de la moitié du Tibet historique.

Elle fut créée par la Chine en 1965 pour des raisons "administratives".

Attention, lorsque l'administration et les publications chinoises utilisent le terme "Tibet", elles font référence uniquement à la "RAT".

Pour les Tibétains, le véritable Tibet reste le Tibet historique.

 

 

Colonisation

 

La population actuelle du Tibet est de 6 millions de Tibétains et d'environ 7.5 millions de Chinois.

Attention, ces chiffres sont très différents de ceux avancés par le gouvernement chinois, qui tend à minimiser le nombre de colons et

fait uniquement référence à la "RAT".

L'objectif de la Chine, est maintenant de noyer le Tibet sous une mer de colons, en faisant venir, d'après certaines sources,

10 à 15 millions de colons supplémentaires d'ici 2020 (grâce principalement à la construction de voies ferrées) !

 

 

 

 

 

Environnement

 

Le Tibet est incroyablement sensible et contient une étourdissante diversité d'habitats, une faune et une biodiversité

comparable à celle de la forêt amazonienne, et des régions climatiques s'étendant de la haute steppe glacée, jusqu'aux

déserts des hauts plateaux, aux forêts tropicales, et aux prés alpestres.

Le Tibet est également la source de tous les plus grands fleuves d'Asie, comprenant le Mékong, le Bramapoutre, le Yangstsé,

et l'Indus; ils sont alimentés par une précipitation moyenne de 100 mm dans le nord du pays jusqu'à plus de 1000 mm dans le sud-est.

 

 

Ressources surexploitées

 

Avec ses nombreuses ressources naturelles, le Tibet souffre des conséquences de l'exploitation commerciale intensive

de la Chine qui voie le Tibet comme la "Maison des Trésors" et en tire profit.

Le Tibet est riche en minerais; y compris des réserves considérables d'or, de pétrole, de gaz, de bauxite, de cuivre, d'étain

et de lithium, qui sont extraits sans considération pour l'environnement.

Le résultat en est des niveaux alarmants de pollution qui affectent l'hydrographie, l'atmosphère et les sols.

Des zones forestières autrefois verdoyantes comme le Kongpo au sud-est du Tibet, ont été transformées en un paysage lunaire.

En 1949 les forêts recouvraient 221.800 kilomètres carrés, soit près de la moitié de la superficie de la France.

En 1985, la moitié de la surface de la forêt était rasée.

Selon des informations récentes du World Watch Institute, la déforestation atteindrait maintenant 85% !

Le déboisement cause de sévères problèmes d'érosion et de glissements de terrain, tandis que niveau de vase dans des

fleuves tels que le YangTsé ont atteint des niveaux sans égaux dans le monde. Les effets dépassent maintenant les frontières du

Tibet et se traduisent par des inondations dévastatrices en Chine, Inde et Bangladesh.

Le gouvernement chinois lui-même a reconnu le rôle de cette déforestation massive dans les inondations catastrophiques de ces

dernières années : en 1998, plus de 10000 morts, 250 millions de sinistrés, et des millions de sans-abris suite aux crues du YangTsé.

 

 

Climat

 

La grande couverture de végétation influence aussi la terre et les températures atmosphériques qui participent à la régulation

de la mousson. La déforestation sur une si grande échelle entraîne une sérieuse inquiétude parmi les climatologistes et les

environnementalistes, qui considèrent que le climat mondial peut être dangereusement déstabilisé.

 

 

Merci à l'Independent Tibet Network, à la Uyghur American Association, et à l'Inner Mongolian People's Party, pour la constitution de cette page.